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Les Procédés
anciens de photographie
Histoire d'une
révélation
Épreuves
réussies (Compte rendu du stage)
Histoire d'une
révélation
La
photographie est aujourd’hui tout à la fois un moyen de
reproduction du réel, un art et un moyen de communication.
Elle fait tellement partie de notre vie qu’on en oublie que,
depuis plus de 150 ans, passant du premier cliché, en 1839,
au premier appareil photographique numérique grand public,
en 1988, elle est le fruit de multiples tâtonnements.
La camera obscura
Il est difficile de dater avec précision la découverte de la
photographie. D’Aristote(IVe siècle avant J.-C.) à la
description de la camera obscura par Léonard de Vinci en
1515, il était connu que la lumière du jour pénétrant par un
petit orifice aménagé dans le mur d’une pièce obscure
projette sur le mur d’en face l’image inversée des objets
placés à l’extérieur devant le trou. Des améliorations
successives au cours des XVIe et XVIIe siècle permettent aux
peintres d’utiliser couramment la chambre noire pour
dessiner avec exactitude les perspectives : Canaletto
(1697-1768), Vermeer (1632-1675)…
Les propriétés photosensibles de certains composés
organiques ont été observées dès le Ier siècle avant J.-C. (Marcus
Vitruve). Au Moyen-Âge, les alchimistes constatent le
noircissement de sels d’argent exposés à la lumière et
utilisent la lune cornée (chlorure d’argent) pour teindre
différents matériaux. En 1556, un autre alchimiste,
Fabricius, note dans son Livre des métaux, qu’« une image
projetée par une lentille sur une couche de lune cornée se
fixe en noir et en gris suivant que les parties sont
complètement éclairées ou frappées seulement par la lumière
diffuse ». À la fin du XVIIIe siècle, le Suédois K. W.
Scheele, le Français J. A. C. Charles et l’AnglaisT.
Wedgwood étudient les réactions photochimiques des sels
d’argent sans réussir à fixer l’image obtenue. De la
rencontre de ces deux domaines du savoir, l’optique et la
chimie, naîtra la photographie.
Naissance de la photographie
C’est le Français Nicéphore Niépce qui parvient pour la
première fois à fixer une image positive durable. Après de
nombreuses recherches et l’utilisation de différents
composés photosensibles, ce qui est considéré comme la
première photographie fut obtenue, en 1822, sur une plaque
de verre étendue de bitume de Judée et nécessita un temps de
pose de huit heures !
La publication de ces travaux sur l’« héliographie »
intéresse le peintre Louis Jacques Mandé Daguerre et conduit
à l’association des deux hommes à partir de 1829, en vue
d’améliorer le procédé. C’est après la mort de Niépce
seulement que Daguerre obtiendra des images d’une grande
précision avec des temps d’exposition de quelques dizaines
de minutes seulement, en utilisant l’iodure d’argent sur
plaque d’étain. Il révèle par les vapeurs de mercure l’image
exposée. Il obtient un positif direct, en exemplaire unique
et optiquement inversé. C’est la naissance du daguerréotype,
présenté à l’Académie des Sciences en 1839 par François
Arago.
La même année, l’État français se rend propriétaire de
l’invention ; le procédé est offert à l’Humanité. Le succès
est immédiat. L’année 1839 sera alors considérée comme
l’année de naissance officielle de la photographie.
En parallèle, l’Anglais William Fox-Talbot poursuit des
recherches utilisant les propriétés photosensibles des sels
d’argent. Il met au point, dès 1834, un procédé négatif, sur
papier imbibé d’iodure d’argent et révélé par l’acide
gallique. Contrairement au daguerréotype, ce procédé —
décrit la même année 1839 et appelé « calotype » par Talbot
— permet d’obtenir, à partir d’un seul cliché, la
reproduction de plusieurs exemplaires de l’image, par
contact sur papier au chlorure d’argent (papier salé), avec
toutefois une précision de l’image moindre que celle de son
concurrent français. L’invention est brevetée en 1841 ; ce
procédé est le précurseur de la photographie argentique
actuelle.
La publication de ces deux découvertes majeures en 1839
aboutit à une remarquable accélération dans l’amélioration
ou l’émergence de procédés photographiques. Citons ainsi
Hippolyte Bayard, qui élabore un procédé positif direct sur
papier au nitrate d’argent, John Herschel, qui le premier
utilise l’hyposulfite de sodium pour fixer les images,
Hercules Florence ou Andrew Fyfe et Mungo Ponton.
Héliographie de Niepce, daguerréotype de Daguerre, dessins
photogéniques de Talbot : la diversité du vocabulaire rend
bien compte de la situation éclatée. Au même moment, le mot
« photographie » est forgé d’abord par John W. Herschel,
puis aux quatre coins de l’Europe par différents inventeurs
qui s’ignorent. Mais le terme ne sera véritablement adopté
comme générique, supplantant définitivement tous les autres,
qu’à la fin des années 1850.
L’essor de la photographie
Albumine et collodion
Dès les années 1840, les bases de la photographie sont donc
jetées. Les progrès seront incessants. Dans la seconde
moitié du XIXe siècle, le daguerréotype se démocratise.
Parallèlement, le principal défaut du calotype — son manque
de précision lié aux défauts du papier — est éliminé par la
« transparisation » du support par cirage puis par
l’apparition du procédé à l’albumine en 1847 (Niepce de
Saint Victor). Parfaitement transparente après séchage,
sensibilisée par des sels d’argent, l’albumine est étendue
sur verre. Elle sera remplacée quelques années plus tard par
le collodion qui fournit des images d’une finesse
remarquable tout en réduisant considérablement les temps
d’exposition jusqu’à quelques secondes. Les positifs sont
tirés sur papier albuminé, mis au point par Louis-Désiré
Blanquart-Evrard en 1841. Le procédé sonnera la fin de
l’époque daguerrienne.
Le procédé au collodion humide, mis au point simultanément
par Gustave Le Gray et Frederick Scott Archer en 1851, sera
massivement utilisé jusqu’au début des années 1880. Plus
pratique pour une utilisation en extérieur, le procédé au
collodion sec de Jean-Marie Taupenot (1855) sera néanmoins
un demi-succès en raison de sa sensibilité plus faible.
Après 1865, apparaissent les émulsions au collodio-bromure
d’argent qui peuvent être chromatisées par des colorants. Ce
sont les balbutiements de la photographie en couleur, avec
notamment les travaux de Louis Ducos du Hauron, publiés en
1868 dans l’indifférence générale.
Dès 1871, l’Anglais Richard Leach Maddox met au point le
procédé au gélatino-bromure d’argent qui est toujours
utilisé de nos jours, aussi bien pour le négatif que pour le
positif (tirage final sur papier). Quarante fois plus
sensible que le procédé au collodion qu’il ne tardera pas à
supplanter, il permet de saisir le mouvement.
Parallèlement au développement des procédés négatifs, de
nombreux inventeurs mettent au point diverses méthodes
d’impression positives : John Herschel en 1842 propose un
procédé aux sels de fer (cyanotype), Alphonse Poitevin
découvre quant à lui les procédés de tirages non métalliques
dès 1855 : le procédé à la gomme bichromatée, le tirage au
charbon, les émaux photographiques, l’impression
photomécanique aux encres grasses. En 1873, Willis imagine
le tirage au platine.
Du sujet photographique
Le daguerréotype puis le calotype, bien moins onéreux et
bien plus rapide qu’une peinture, permet à un plus large
public de posséder un portrait. Avec les nouveaux procédés
apparus dans les années 1850, le portrait devient l’activité
principale de photographes soit ambulants, soit installés
dans des ateliers qui s’ouvrent un peu partout dans les
grandes villes. C’est l’âge d’or des « peintres-photographes
» dont André Adolphe Disdéri et Félix Tournachon, dit Nadar,
sont les plus connus.
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M.
James Thomson
par Adolphe Disdéri
BNF Richelieu Musique fonds estampesThomson
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La
photographie sort des ateliers et, répondant à une
fascination que partage toute l’époque, de nombreux
photographes s’embarquent principalement pour l’Orient
(Maxime Du Camp en Égypte, Alexis de Lagrange en Inde),
d’autres créent des documents inestimables sans franchir de
frontières (Mission héliographique à la demande des
monuments historiques, 1851). La guerre de Crimée
(1854-1855) puis la guerre de Sécession (1861-1865)
permettent à la photographie de reportage de se développer.
L’appareil photographique devient également un objet
d’investigation scientifique avec son utilisation dans des
domaines aussi variés que la botanique, la médecine,
l’anthropométrie, l’astronomie ou la géographie. Les
premières microphotographies datent de 1852. La photographie
devient donc particulièrement appréciée pour sa capacité à
rendre compte de la réalité grâce à la précision des
clichés.
Dans le domaine artistique, si de nombreux peintres ont fait
partie des premiers photographes — notamment Eugène
Delacroix, Gustave Le Gray, Charles Nègre — , un certain
nombre de personnalités, dont Charles Baudelaire ou Pierre
Puvis de Chavannes, ne reconnaissent pas à ce medium une
réelle valeur artistique, le limitant uniquement à un
procédé chimique.
La maturité de la photographie
Les améliorations constantes, tant au niveau du procédé
physico-chimique — avec notamment l’invention des premières
pellicules en celluloïd par Eastman en 1889 — qu’au niveau
du matériel — avec l’apparition des premiers appareils
portatifs vers 1880 puis du premier appareil grand public en
1888 (le « Kodak ») —, conduisent à la démocratisation de la
photographie et à l’apparition de la photographie amateur.
Transfigurer le réel
Face à ce qu’ils estiment être une banalisation de leur art
d’une part et l’utilisation uniquement documentaire et
commerciale de la photographie d’autre part, certains
photographes vont créer le mouvement « pictorialiste ». Né
en Angleterre dans les années 1880 (Peach Robinson, Peter
Henry Emerson), il s’étend rapidement à travers l’Europe et
aux États-unis et cherche à transfigurer le réel par la
photographie. Ce mouvement cherche à valoriser le
photographe en tant qu’artiste aux yeux du grand public par
l’utilisation de procédés techniques maîtrisés surtout par
les professionnels ; à l’opposé de la photographie «
industrielle et commerciale » de l’époque, il refuse la
transcription purement documentaire du réel et tend, par
l’utilisation de procédés artisanaux, à produire des tirages
en unique ex emplaire. Le développement de ce mouvement est
particulièrement important en France à partir de 1893 où
Robert Demachy et Constant Puyo puisent leur inspiration
principalement chez les impressionnistes et les symbolistes
; il durera jusqu’à la première guerre mondiale.
Les pictorialistes considèrent que pour que la photographie
soit reconnue comme un art, elle doit se donner les mêmes
moyens que la peinture, c’est-à-dire la possibilité d’un «
rendu pictural » à la fois dans la composition et dans la
matière (sujet naturel, souvent en extérieur ; effet
d’atmosphère, de lumière). Le flou devient un argument
esthétique. L’effet pictural est le résultat de traitements
à la fois du négatif (rayures, estompages) et du tirage
(effet de brosse, couches multiples de surfaces
photosensibles, grenage du papier, emploi de la gomme
bichromatée ou des encres grasses, du procédé au platine ou
de l’héliogravure). Ces tirages sont très prisés pour leur
rendu proche du lavis ou du fusain. Aux États-unis, le
mouvement pictoraliste mené par Alfred Stieglitz et Edward
Steichen (1902) se veut, contrairement à ce qu’il est en
Europe, un mouvement d’avant-garde. Les effets plastiques ne
sont plus obtenus par manipulation du négatif et des tirages
mais directement à la prise de vue.
La guerre en Europe et les évolutions modernistes d’Alfred
Stieglitz et de Paul Strand aux États-unis marquent le
déclin du pictoralisme. Les procédés de tirage évoqués
précédemment ne seront depuis lors plus utilisés que de
façon marginale par quelques esthètes. À partir de
l’entre-deux-guerres, la photographie en tant que média voit
son champ d’application s’élargir à la mode, la publicité.
Elle devient un outil de propagande incontournable ; c’est
également l’apparition du photojournalisme puis, plus tard,
de la photographie humaniste ; c’est, dans l’art
photographique, le développement du mouvement surréaliste
conduit par Man Ray.
Comme aux débuts de la photographie, les progrès techniques
sont continus. Ils marqueront sans conteste un tournant
décisif avec l’apparition du 24 x 36 en 1923. Les avancées
ont été remarquables, d’autant plus qu’elles ont surtout été
le fruit de découvertes empiriques, dans la mesure où les
phénomènes n’ont été pour la plupart pleinement élucidés que
récemment.
Numérique et retour aux sources
Avec la numérisation, la photographie subit maintenant une
mutation fondamentale. Le procédé présente encore des
défauts ; gageons que dans les années à venir les
améliorations y pallieront. Nous nous retrouvons aujourd’hui
vis-à-vis de la photographie numérique dans une situation à
peu près identique à celle qu’ont vécue nos ancêtres aux
débuts du procédé argentique. Louis Figuier ne disait-il pas
de ce procédé, en 1868 : « le tirage d’une épreuve positive
est toujours une opération délicate et malgré tous les
perfectionnements apportés à cette partie du manuel
photographique, il est bien difficile qu’elle puisse jamais
devenir industrielle (…) La photographie sur papier est
parvenue à une telle perfection qu’il est bien difficile
qu’elle aille beaucoup plus loin, il est permis de dire que
cet art merveilleux a atteint son apogée. »
Mandarines
© Jean
Charles COHEN |
Paradoxalement, c’est
au moment où la technologie numérique commence à se
démocratiser qu’un nombre plus important de
photographes retournent aux sources du procédé
argentique. Qu’on en juge par l’engouement
croissant, depuis une dizaine d’années, pour le noir
et blanc ou encore pour les procédés dits «
alternatifs » hérités des pictorialistes.
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Véronique
© Jean Charles
COHEN |
Pour
l’heure, le procédé argentique conserve encore quelques
avantages, dont la possibilité d’obtenir des tirages grands
format. Les récentes découvertes sur l’utilisation du
formate pour améliorer la sensibilité prouve que la
technologie argentique n’est pas en déclin et qu’elle
conserve encore des possibilités de mutation.
Sylvie Robert
Françoise Viala
Épreuves
réussies
La 8ème édition du stage photographique organisé par le CAES
a permis de réunir seize passionnés de l’image sur le thème
« Sur les traces de Nicéphore Nièpce : les procédés anciens
de photographie ». C’était, du 18 au 24 mai 2003, au centre
de vacances de la Vieille Perrotine, à Oléron.
Nous avions choisi cette année de faire revivre les procédés
anciens de photographies afin d’aborder d’un point de vue
différent la réalisation de l’œuvre photographique : la part
donnée au travail de l’image en laboratoire au moment du
tirage final prenant autant d’importance dans le processus
créatif que la prise de vue sur le terrain.
Ces procédés alternatifs permettent au photographe
d’intervenir sur l’image au moment du tirage permettant à
chacun une interprétation propre du négatif.
À travers différents ateliers, nous avons tout d’abord «
construit » notre propre appareil photographique, puis
réalisé le papier photographique suivant différents procédés
anciens de photographie : gomme bichromatée, cyanotype, Van
Dyke, papier salé.
Aux boites réalisées par un Centre d’aide par le travail (CAT),
il a fallu rajouter le trou calibré à 0,3 mm, puis les
peindre en noir pour piéger la lumière et éviter les
réflexions parasites. Munis enfin de leur appareil photo,
les stagiaires ont pu s’égailler dans la campagne oléronaise
afin de réaliser les prises de vue qui ont été utilisées en
laboratoire dans les différents procédés.
La réalisation de « l’épreuve photographique »
Après étendage de l’émulsion photographique à la surface
d’un papier vélin épais, le négatif était mis en contact et
le tout était exposé, soit à la lumière du soleil, soit aux
lampes des caissons UV que nous avions amenés.
À l’issue d’un temps d’exposition très variable en fonction
des procédés et des conditions météorologiques, le papier
était développé à l’eau du robinet et fixé à l’hyposulfite
de sodium (suivant le procédé).
Les rendus sont très différents d’un procédé à l’autre, du
bleu pour les tirages cyanotypes au brun pour les tirages
Van Dyke ou les tirages au papier salé ; les tirages à la
gomme bichromaté prennent, quant à eux, la couleur du
pigment que l’on incorpore dans la gomme au moment de la
préparation, la couleur ne résultant pas là d’une réaction
chimique.
Les stagiaires ont pu essayer les différents procédés sur
leurs négatifs et ainsi choisir pour le tirage de
l’exposition le meilleur rendu de leur image.
Une exposition est venue clôturer le stage ; elle a permis à
tous les vacanciers et aux congressistes présents au centre
de vacances d’admirer le travail réalisé au cours d’une
semaine de labeur acharné.
Lorsque nous nous sommes quittés le samedi matin, nous
retournions dans nos différents clubs photo forts d’une
expérience et d’un savoir nouveau.
Huit ans déjà
Voilà déjà huit ans que le CAES a choisi, par
l’intermédiaire de la commission Culture, de contribuer à
l’essor des clubs photo et au renouveau de la photographie.
C’est à travers deux manifestations annuelles largement
relayées par les différents clubs que s’est fait cet essor :
le stage photographique et le concours Photofolie.
Plus d’une centaine de stagiaires ont déjà participé à l’un
de ces stages ; s’initier pour certains, compléter leur
acquis pour d’autres. Force est de constater que les
objectifs qui avaient été fixés par la commission Culture du
CAES ont été plus que remplis :
- Création de plusieurs clubs en régions, grâce aux
regroupements de stagiaires de sessions différentes ;
- Renouveau de clubs en sommeil grâce à l’organisation du
concours photographique national : le Photofolie ;
- Enrichissement des clubs existant par la présence de
stagiaires éclairés qui ont su, à leur tour, développer
l’activité qui les passionne dans leur section locale du
CAES.
En parallèle, l’équipe d’animation des stages s’est enrichie
successivement de la présence d’anciens stagiaires devenus à
leur tour animateurs : Michel Miguet, Robert Mégy et
Françoise Viala (stagiaires 1995), Bernard Soulestin
(stagiaire 1996), Vincent Martin (stagiaire 1997), Sylvie
Robert (stagiaire 1998).
Grâce aux stages photographiques et à la diversité des
thèmes abordés qui ont su toucher de nombreux passionnés de
l’image, un important tissu photographique s’est tissé à
travers la France dans les différents clubs photo soutenus
par le CAES.
Nous tenons à remercier tous ceux grâce auxquels ce stage à
été une réussite. Particulièrement Michel Saby, le directeur
du centre de la Vieille Perrotine, pour son implication, sa
disponibilité, et son aide efficace ; ainsi que le Centre
d’aide par le travail – atelier protégé des Sablons – pour
son ouvrage et le dynamisme des menuisiers qui ont apporté
leur contribution au bon déroulement du stage par la
réalisation des boites, de même que la société Numériphot
(Toulouse) pour son engagement et son soutien matériel.
Françoise Viala
Françoise Viala est
photographe, responsable du service iconographique de
l’Institut de pharmacologie et de biologie structurale
CNRS-IPBS (Toulouse). C’est l’organisatrice des stages photos
du CAES.
Le sténopé
Ancêtre de l’appareil photo, reprenant le principe de la
camera obscura, le sténopé est une boite, dans notre cas en
bois, percée d’un trou calibré (entre 0,2 et 0,5 mm de
diamètre), utilisant les propriétés de la lumière pour créer
une image, l’épaisseur de la boite donnant la focale de l’«
appareil photo ».
La fabrication des boites en bois a été confiée à un Centre
d’aide par le travail et plus particulièrement à l’Atelier
protégé des Sablons, à Belleville-sur-Saône. Avec beaucoup
de soin, l’équipe menuiserie conduite par M. Bernard
Lespinasse a façonné ces boites « appareils photo », qui ont
permis toutes les prises de vue du stage.
Les boites ont été conçues pour empêcher toute entrée de
lumière. Toutes les planchettes ont été rainurées pour
former des puits à lumière et permettre un emboîtement aisé
de celles-ci. Le dos dispose de crochets valises pour
accepter une fermeture pratique tout en exerçant une
pression continue et pour pouvoir supporter les secousses
d’une balade à vélo sur les chemins d’Oléron.
Ces sténopés ont largement répondu à l’attente du stage.
Ainsi, nous nous félicitons de la collaboration avec
l’Atelier protégé des Sablons
(Centre d’aide par le travail - Atelier protégé des Sablons
- 69220 Belleville-sur-Saône).
Vincent Martin
Vincent Martin est
ingénieur chimiste au CNRS (Vernaison). C’est l’un des
animateurs des stages photo du CAES.
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